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Covid au Cambodge, beaucoup d'interrogations, peu de réponses


Pourquoi n'y a-t-il eu que très peu de cas connus au Cambodge depuis l'annonce de la découverte du Covid ? Pourquoi aucun mort ni cas graves ? Pourquoi le virus, qui avait disparu depuis plusieurs mois (hormis parmi les arrivées internationales), ressurgit brutalement ?



Ces questions et bien d'autres, nombreux sont les Cambodgiens et les expatriés à se les poser. Il n'y a malheureusement pas ou peu de réponses, mais seulement des suppositions. Certes, des experts en tout qui pullulent dans les commentaires Facebook nous disent que le Covid est présent partout dans le Royaume et qu'il fait des centaines de morts, mais que les "autorités" nous les cachent ! Cela serait tout à fait possible, mais néanmoins extrêmement difficile. Et puis, cela ne serait pas en phase avec les immenses campagnes de tests menées dès qu'un cas survient. Au Cambodge, c'est l'institut Pasteur qui est seul habilité à mener les tests.

Bref, pourquoi si peu de cas (moins de 400 en tout) ? Les Cambodgiens et d'autres populations d'Asie du Sud-est auraient, selon un docteur français, davantage de résistance aux virus.

"Les organismes en milieu tropical sont mis à rude épreuve. Ils sont habitués à combattre en permanence nombre d'agressions extérieures. Ceux qui vivent ici, que ce soit les locaux ou les expatriés de longue date, ont développé des anti-corps particuliers. Dans le monde occidental, on vit dans des sphères beaucoup plus aseptisées, on prend davantage de médicaments ; les organismes sont moins résistants. Cela peut être un début d'explication pour comprendre pourquoi certains pays ont été moins touchés que d'autres. Mais il n'y a aucune certitude scientifique, seulement une constatation de terrain. Il doit y avoir des tas d'autres facteurs", explique-t-il.

Un autre facteur serait que le virus aurait déjà circulé dans la région bien avant qu'il ne soit officiellement identifié. Certains spécialistes avancent que le Covid était présent en Europe ou aux Etats-Unis à l'automne 2019, soit plusieurs mois avant qu'il ne soit officiellement déclaré comme étant apparu sur un marché de Wuhan(1). Pourquoi ? Là aussi, mystère. Mais il est certain que si cela est confirmé, alors il est clair qu'il est arrivé au Cambodge bien avant la date officielle de mars 2020, au vu du nombre considérable de touristes que ce pays recevait tous les mois et pas seulement de Chine. Beaucoup d'expatriés affirment d'ailleurs avoir, courant 2019, attrapé une mauvaise grippe, même s'il est totalement impossible de savoir si le Corona en était à l'origine. Il est vrai certains se sont retrouvés sous oxygène alors même qu'ils n'avaient jamais eu de soucis pulmonaires auparavant.

Si tel est le cas, le Covid a donc déjà bel et bien circulé au Cambodge et infecté un nombre considérable de personnes qui ne sauront jamais qu'elles ont eu, avant l'heure, ce virus qui leur fait si peur aujourd'hui ! Ceux là même n'ont jamais paniqué devant une épidémie de grippe, de dengue ou de Chikungunya.

De plus, la population cambodgienne est très jeune : 70% de Cambodgiens ont moins de 35 ans. Il est désormais établi que l'âge moyen de personnes qui décèdent du Covid est, en France, de 84 ans (2), (93,4% des décès sont des personnes âgées de plus de 60 ans). Avec de tels chiffres, il est clair que le virus n'a pas pu faire beaucoup de dégâts au Cambodge.


Quoi qu'il en soit, c'est aujourd'hui la panique. Les Cambodgiens tremblent. Et pas qu'eux ! On conduit sa voiture climatisée ou son vélo avec son masque et sa visière en plastique ; on se couvre les mains d'alcool ; on évite son voisin, surtout si ce dernier est étranger. Et on attend fébrilement les derniers décomptes officiels !

"Déjà 20 personnes contaminées ! Vite un petit coup de gel hydro alcoolique sur les mains"

Des milliers de personnes sont testées suite à l'apparition, le 28 novembre, du premier cas considéré par les autorités comme une transmission communautaire. Et dans le lot de ces tests, des cas positifs sont déclarés (une vingtaine à ce jour). Non pas des gens "malades" puisqu'ils ne savaient pas eux-mêmes, avant d'être testés, qu'ils étaient infectés. Mais seulement des personnes positives. La nuance est important même si elle est rarement faite. Alors là aussi question. Si on commencer à chercher (tester) va-t-on trouver encore beaucoup de ces cas positifs qui s'ignorent ? Le virus a-t-il réellement cessé de circuler au Cambodge ? Pour ressurgir brutalement suite à la venue du ministre hongrois ? Et si le Covid n'avait jamais vraiment quitté le Cambodge, est-ce vraiment grave ? Car le royaume ne diffère en rien de la France ou de la plupart des pays sur la planète (hormis une poignée comme la Suède ou Monaco) : il suit les recommandations de l'OMS. C'est la raison pour laquelle, depuis hier, des "fake news" sont apparues disant que Phnom Penh allait être mis en quarantaine, poussant le premier ministre à réagir officiellement pour démentir formellement. Non, pas de lockdown prévu à Phnom Penh où ailleurs ! Le Cambodge ne peut pas se le permettre.

Alors, entre ceux qui estiment normal d'empêcher la planète de tourner pour un virus qui tue à 95% des personnes âgées et en mauvaise santé (oui il y a toujours l'exception comme pour la rougeole par exemple) et ceux qui estiment qu'il faudrait, au contraire, totalement l'ignorer, il doit exister un chemin intermédiaire.

Malheureusement ce chemin semble interdit. Et les deux camps s'opposent de manière parfois très violente. Ce pauvre résidant français testé positif le mois dernier à la fin de sa quarantaine à Siem Reap et qui avait eu le malheur de mettre une narine dehors, en a fait les frais. Dès l'annonce de son cas, les plus bas instincts se sont déchaînés contre lui sur les réseaux sociaux ; certains appelant même à ce qu'il soit "déporté".

La gestion du Covid divise plus que de raison. Et maintenant c'est au tour du vaccin de diviser encore davantage. Il est certain que ce vaccin (inutile ou en tout cas provisoire face à un virus mutant ?) ne sera pas obligatoire. Pas en France tout du moins. Mais il est fort à parier que celui qui n'en voudra pas ne pourra plus vivre "normalement". Il pourra être interdit de rentrer dans certains lieux publics our privés comme les restaurants, de prendre l'avion (c'est quasiment déjà confirmé pour de nombreuses compagnies - 3), et aura certainement du mal à trouver un travail. Plus besoin d'étoile jaune pour ostrasiser une personne : une simple application sur son portable suffira à lui fermer toutes les portes d'une vie sociale "à l'ancienne". Et ils seront nombreux ceux qui trouveront cela normal ! Le monde de demain sera un cauchemar. Le Covid n'est que le premier maillon d'une chaîne qui n'a pas fini d'asservir les peuples.

Regardez ces enfants qui vont à l'école avec un masque et une visière en plastique sur le nez. Ils sont nés avec le Covid. Ils ne se révoltent pas contre le masque qui fait désormais parti de leur quotidien. Ils se lavent les mains quarante fois par jour et ont un flacon de gel hydroalcoolique dans la poche.

Que va devenir cette génération ? Certainement pas des rebelles...





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