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fredericamat

Cambodge, le scénario de l'apocalypse


Combien de temps le Cambodge va-t-il rester fermé ? Quels seront les premiers touristes à revenir ? Quand ? La situation reviendra-t-elle un jour à la normale ? Faisons-nous définitivement une croix sur 2021 ? Devrons nous désormais apprendre à vivre différemment ? Les belles années "d'insouciances" sont-elles derrières nous pour toujours ? Ce ne sont pas les questions qui manquent. A défaut de pouvoir y répondre, petit tour d'horizon des futurs possibles...


Angkor a bien attendu mille ans que le tourisme de masse le submerge. Il semble qu'il doive encore attendre à nouveau longtemps avant de voir les hordes de visiteurs se presser sur son parvis...

Mais la cité des temples n'est pas la seule à espérer un retour des devises étrangères semées au quatre vents par les touristes pressés. Au fil du temps c'est tout le pays qui s'était ouvert aux voyageurs venus du monde entier. Des hôtels et des restaurants avaient petit à petit vu le jour dans des zones reculées, jadis quasi inaccessibles.

Des aventuriers s'étaient échinés à "monter" des établissements hôteliers de charme hors des sentiers battus destinés à une clientèle en quête "d'autre chose". C'est le cas des hôtels du "seigneur des Hauts Plateaux", Pierre-Yves Clais et de son épouse Chenda, qui ont été les premiers à miser sur ce type de tourisme à Rattanikiri ou sur l'île de Koh Trong, face à Kratié. Déjà que ces provinces ne recevaient qu'un faible pourcentage de visiteurs, l'espoir qu'ils reviennent dans une proportion similaire à l'avant crise, est sinon mince, du moins inexistant.

L'annonce de deux laboratoires pharmacetiques concernant l'arrivée prochaine d'un vaccin contre le Covid (efficace à 90%) a soufflé une très légère brise de réconfort sur cette planète en dépression. Cela a surtout permis aux actions en Bourse ce ces compagnies de monter en flèche. Un ange passe, une seringue dans les fesses !

Beaucoup estiment que la blague a désormais assez duré et que les catastrophes économiques, sociales et humanitaires sont cent milliards de fois supérieures au réel danger (actuel) de ce nouveau virus made in China. Ils crient alors au "Hold Up" ! Mais tout le monde sait bien que ces personnes là sont des complotistes !


Or, tourner la page de la terreur Covid est loin d'être envisageable dans un avenir proche et même un peu moins proche pour tous les pays de la région pourtant tirés d'affaire sur le plan sanitaire (hormis certains comme la Birmanie). Les raisons sont nombreuses, mais la principale est la peur d'une nouvelle vague (le mot est à la mode) et la crainte de ne pas pouvoir gérer un afflux de malades dans des hôpitaux sous-équipés. Aucun dirigeant ne veut prendre le risque d'être à l'origine d'une telle situation. Et donc, le principe de précaution est appliqué à l'extrême. Pourtant, il serait facile d'ouvrir dès à présent les frontières entre, par exemple, le Viêtnam et le Cambodge qui n'ont à déplorer aucun cas de transmission locale depuis plusieurs mois. Pourquoi ne pas imaginer un système de dépistages au départ et un autre à l'arrivée, avec une ou deux nuits à attendre les résultats dans un lieu imposé ? Cela serait un début qui permettrait une timide reprise des échanges. Or, cette solution n'est même pas envisagée ni discutée et il se dit que le Viêtnam restera fermé au moins jusqu'à mi 2021 quoi qu'il arrive ! Ne parlons pas de la Thaïlande, englué dans une énième crise politique et dont la peur du virus permet d'imposer (plus ou moins) des restrictions de mouvements à sa population en colère.


Après avoir, dans un dernier article, dressé un état des lieux déjà bien noir de la situation à Siem Reap, tentons de nous projeter plus en avant. Et évaluons les diferents scénarios (on ne dit plus scénarii), d'une future reprise. Attention, l'avenir semblant encore plus sombre que le présent, cet article est fortement déconseillé à tous ceux qui n'ont pas le moral...

Ainsi, même si le vaccin, tant attendu par certains et tant décrié par beaucoup, arrivait sur le marché d'ici la fin de l'année, il faudra patienter un certain temps relativement long tout de même, avant de pouvoir en faire "bénéfier" (pas sûr que ce soit le terme approprié) une large partie de la population mondiale. Mais qui en voudra ? Les sondages, en France, parlent d'un rejet massif de cet hypothétique vaccin... Et déjà, Yannick Jadot, le chef de file des Verts français (ceux qui n'aiment pas les sapins de Noëls "morts"), déclarait récemment vouloir le rendre obligatoire pour tous. Il ne dit pas s'il faudra mettre une étoile jaune sur la poitrine de ceux qui refusent !

Si cette éventualité est extrême, il est à prévoir que pour voyager dans les années qui viennent, des pays demanderont une preuve de vaccination. Pas de vaccin, pas de visa ! Dans un premier temps cela ne semble pas être une hypothèse folle car ce genre d'exigences pour des maladies comme la fièvre jaune, existe déjà pour certains pays d'Afrique qui refusent l'entrée sur leur territoire à tous ceux qui ne présentent pas un carnet de vaccination en règle. Or, vacciner la population mondiale prendra du temps. Déjà qu'ils n'ont pas assez de vaccins contre la grippe en France pour faire face à la demande, il est fort à parier que les vaccins Covid, si tant est qu'ils soient disponibles rapidement, ne puissent pas approvisionner le marché européen avant de longs mois.


Sachant qu'un voyage se décide au minimum six mois à l'avance ; en admettant que nos voyageurs soient finalement vaccinés, qu'ils aient encore suffisamment d'argent ; qu'ils trouvent une compagnie aérienne encore capable de les transporter à des tarifs raisonnables ; qu'ils acceptent de voyager avec un masque sur le nez ; de payer plusieurs tests désagréables ; même en étant optimiste, les premiers voyageurs occidentaux ne seront pas de retour avant la fin de l'année prochaine ! Et le tourisme ne reprendra alors et tout doucement qu'en 2022...

C'est d'ailleurs l'hypothèse la plus probable envisagée par toutes les plate-formes de tourisme ayant pignon sur rue.

L'Australie a tout de même annoncé avoir fermé son pays à toute arrivée et à tout départ durant une année complète. Mais cela peut changer, effectivement.

A l'heure actuelle, le virus aurait déjà muté en passant par un autre animal, le vison, avant de revenir vers l'homme. Le nouveau Covid a déjà touché 4 pays européens. S'il venait à se répandre, le vaccin, alors même qu'il n'est pas encore sorti, serait à mettre à la poubelle. Et tout recommencerait ! D'autant que pour nombre de scientifiques, "la deuxième vague" si prisée des médias, n'est en fait qu'une nouvelle épidémie, comme les épidémies de grippe qui se succèdent chaque année. Personne n'a jamais parlé de "nouvelle vague de grippe" !

A moins qu'entre temps un remède soit trouvé (qui a dit Chloroquine ?)


C'est une hypothèse folle, mais il faut l'envisager : le risque existe que le virus devienne incontrôlable en Europe qui devra vivre de confinements en déconfinements. Car il faut bien comprendre que la stratégie européenne n'est pas de mettre un terme à la propagation du virus comme cela s'est fait en Chine ou dans les pays comme le Cambodge ou le Vietnam qui ont rapidement pris des mesures extrêmes (fermeture des frontières, test et isolement des malades, confinement stricts, etc). En Europe, la stratégie est de limiter le nombre de malades dans les hôpitaux afin de ne pas les engorger. Mais si cela ralentie la pandémie, ces mesures ne la suppriment pas. Cela permet seulement d'attendre le vaccin ou le remède. Pour mémoire, on attend encore un vaccin ou un remède pour le HIV quarante ans après son aparition...

Mais le Covid n'est pas le sida et on peut espérer atteindre, au bout de quelques années, le fameux taux d'immunité collective. Jusqu'au nouveau Covid ! Peut-on pour autant enfermer les populations chaque fois qu'un virus fait son apparition ? C'est la question que pose le professeur Raoult dont le nom est toujours associé, dans la presse, à l'adjectif "controversé".... Pas faux, surtout quand l'âge moyen des morts engendrés par celui-ci tourne autour des 80 ans ? Et que la grande majorité des cas positifs n'a aucun symptômes ou alors très légers...


En conclusion, les Occidentaux en général et les Européens en particulier ne sont pas prêts de revenir faire du tourisme au Cambodge. Tous les commerces qui ciblaient ce marché et qui avaient pu survivre jusqu'à présent vont très certainement fermer définitivement leurs portes dans les mois à venir. A moins qu'ils parviennent à survivre en se diversifiant. Les rideaux n'ont pas fini de tomber dans les rues déjà désertes des villes touristiques du royaume. Ce n'est malheureusement que le début.

Et on se met à prier pour un retour rapide des Chinois !

Qui aurait prédit, il y a seulement 8 mois, qu'ils nous manqueraient tant... ?







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