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Le Cambodge, des Khmers rouges à nos jours (3)

Poursuite du conflit après la chute de Pol Pot

Au sortir du régime des Khmers rouges et du conflit avec le Viêt Nam, la situation économique du Cambodge est désastreuse ; le pillage des ressources du pays par les troupes vietnamiennes ne faisant qu’aggraver les choses : durant les six premiers mois de 1979, environ 80 000 personnes fuient le Cambodge pour gagner la Thaïlande.

Les réfugiés, dont beaucoup périssent du fait des mines antipersonnels dont le Cambodge est truffé, sont renvoyés dans leur pays par les autorités thaïlandaises dans des camps, notamment dans la province de Preah Vihear, où les conditions de vie sont plus que précaires. La situation alimentaire du pays empire encore : les troupes vietnamiennes ont en effet attaqué au moment de la moisson de riz et les stocks alimentaires ont été razziés par les deux camps belligérants. À partir du mois d’août 1979, l’exil des Cambodgiens devient un véritable ras-de-marée : plus d’un million de personnes, poussés par la famine générale, déferle sur la frontière thaïlandaise.

Les Khmers rouges envoient également leurs troupes les plus mal en point dans les camps de réfugiés : l’aide humanitaire, qui afflue vers les camps en transitant par les Forces armées royales thaïlandaises, contribue à aider les troupes khmères rouges à se remettre sur pied. Après la première vague de l’exode des Cambodgiens, une population de cent mille à trois cent milles réfugiés civils demeurent réfugiés dans les camps à la frontière thaïlandaise, sur une bande d’une trentaine de kilomètres : ils constituent une masse humaine utilisable par les divers groupes de résistance anti-vietnamienne, que la Chine ravitaille en armes légères par l’intermédiaire de la Thaïlande. Au niveau international, l’entrée au Cambodge des troupes vietnamiennes est condamnée par la majorité des pays. 

Ainsi au lieu de considérer cet évènement comme la fin d’un régime génocidaire, la communauté internationale estime que le Vietnam est une force d’occupation illégale !

Sous la pression notamment de la Chine et des États-Unis qui souhaitent empêcher le Viêt Nam et surtout son allié, l’URSS, de se poser en puissance dominante en Asie du Sud-Est, l’ONU ne reconnaît pas la nouveau gouvernement de Phnom Penh mis en place par le Vietnam.

A la suite d’un vote en novembre 1979, les Nations unies considèrent même le Kampuchéa démocratique, le parti de Pol Pot, dont le représentant continue de siéger à l’Assemblée générale, comme seul gouvernement légitime du Cambodge.

La communauté internationale va donc décider que le régime des Khmers rouges est un régime fréquentable qui aurait du rester en place ! La géopolitique a toujours méprisé les peuples. Cette décision en est un pur exemple.

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